Flajestic, l’alter ego artistique de Pauline Flajolet, s’exprime par le biais de l'art du fil. Par des créations, des installations et même des ateliers, elle valorise la renaissance de matériaux abandonnés. Largement influencée par le surréalisme et les contre-cultures, son univers décalé est un entrelacement de contradictions, de textures variées et de couleurs acidulées. Elle se réapproprie les méthodes traditionnelles à des fins alternatives questionnant l’absurdité de notre réalité.

Karim Djaoui (un des Coups de cœur du Parcours d'artistes de St-Gilles 2022) travaille le fil sur des supports variés (tissus, papier, photos) de différents formats. Ses créations sont brodées à la main levée et représentent des visages de tout âge, genre et culture.

Ses portraits attirent par leur légèreté et leur finesse, ainsi que par la force poétique de chaque pièce dont l'avant est finement brodé, et l'arrière, souvent très entre-mêlé.

La série qu'il présente ici a spécialement été réalisée pour cette exposition. 

Passionnée par l’art textile et les traditions oubliées, Anne-Laure a baigné dans une enfance mêlée de sacré, de costumes traditionnels et de paysages sauvages. Elle observait pendant des heures les photographies anciennes de ses aïeules aux costumes brodés de motifs floraux ou de perles.

Depuis une vingtaine d'années, elle cherche et explore, se formant seule à l’ensemble de ces techniques. 

Naviguant entre la décoration d’intérieur, une expérience de parurière florale dans la haute-couture, l’univers du tango argentin et le monde des bibliothèques, elle est désormais animatrice pour transmettre cet art du fil plus que jamais vivant! 

Si elle aime répéter que, dans sa famille, on est brodeuse de fille en mère, c'est en se saisissant de photos oubliées dans des tiroirs qu'elle raconte une nouvelle histoire.

Portée par les vents, la Girouette vous fait virevolter la tête et vous emmène dans un monde fantastique où la malice et l'art des mots se glissent entre des dinosaures et des références musicales.

Drôles, cocasses ou émouvants, les portraits de famille montrent alors un autre visage, subversif ou détourné.

Sale Gamine c'est une revanche sur les idées reçues et le patriarcat! 

Les napperons de mamie se parent de couleurs et de phrases au double sens. Un vrai tourbillon pour ces tissus d'un autre temps!

Boxeur, champignon, squelette apparaissent auréolés d'un humour saisissant et d'un sens de la formule piquant.

Artiste autodidacte, estimant « ne pas savoir dessiner », Laetitia H. est devenue adepte de la technique du collage, minutieuse ou plus directe selon les cas, et du détournement d’objets à la croisée des mouvements artistiques Dada et Surréaliste. Utilisant du matériel préexistant qu’elle détourne pour lui attribuer un nouveau message, ses interventions artistiques se sont voulues, très rapidement, revendicatrices d’un combat à mener envers les violences faites aux femmes, stigmatisant l’hypocrisie de la société par rapport au regard qu’elle porte sur ces dernières et son enfermement dans un statut inégalitaire.

le fil brodé s’est, au fil du temps, invité naturellement dans son langage artistique déjà foisonnant lui ouvrant ainsi de nouvelles possibilités pour créer des formes et des images qui lui sont propres.  

En effet, la broderie qu’elle qualifie ouvertement de « sauvage » s’est ici affranchie des contraintes liées aux savoir-faire traditionnels afin de lui offrir, en se juxtaposant simplement aux autres approches techniques, toute liberté dans l’acte de créer et de renforcer parallèlement son propos revendicateur.

INFORMATIONS:

02/396.37.87 - e.vanduynslager@ccenghien.org